Dyslexie-Dysorthographie

Dans le cadre du cours intitulé « Dyslexie-dysorthographie introduction », nous sommes amenés à choisir un article ou un ouvrage qui traite de la dyslexie et/ou de la dysorthographie. A cette fin, j'ai choisi « Dyslexie et troubles associés, on s'en sort ! » du docteur Catherine Billard. Dans cet ouvrage, je me suis concentrée sur ses trois premiers chapitres pour réaliser ce travail.

Mon choix s'est porté plus particulièrement sur cet ouvrage scientifique et non sur un article car cet ouvrage reprend de manière plus approfondie l'ensemble de la matière vue lors de ce cours. Afin de distinguer les notions abordées lors du cours des nouveaux apports explicités dans ce livre, j'ai mis ces derniers en couleur. De plus, l'auteure introduit chacun de ces trois chapitres par une étude de cas d'un ou plusieurs enfants rencontrés lors de l'exercice de ses fonctions de neuropédiatre. Ces parcours relatent non seulement les impacts de ces troubles dans l'environnement scolaire mais également sur le plan psychologique et familial. Ils permettent aux lecteurs de mieux cerner, de mieux percevoir la réalité et les difficultés que peuvent rencontrer les enfants lors de l'entrée dans l'apprentissage de la lecture et plus particulièrement les enfants dyslexiques.

Le premier chapitre

Le premier chapitre relate le parcours de l'acquisition normale de la lecture chez un enfant. Il met également l'accent, au travers des trois profils d'enfants, sur le fait que chaque enfant avance à son rythme et à sa façon malgré un parcours antérieur semblable et souligne donc l'importance des pédagogies installées par l'enseignant pour mener ses élèves à acquérir la lecture.

Les neurones de la lecture

Lorsque nous lisons, nous activons l'aire visuelle des mots appelée la boîte aux lettres par S. Dehaene. Cette boîte est spécifique à la reconnaissance des lettres afin d'établir le lien entre le mot écrit selon un code bien précis et sa signification qui est traitée par les zones cérébrales relatives au langage parlé comme l'illustre le schéma. A cela s'ajoutent trois autres aires du cerveau qui bordent cette aire visuelle des mots et qui possèdent chacune sa spécialité : les objets, les visages et les formes. 

Les deux voies de la lecture

Lorsque nous souhaitons identifier un mot écrit, deux voies se présentent à nous. Quand il s'agit d'un mot connu, nous empruntons la voie d'adressage car ce mot est stocké visuellement dans notre lexique orthographique qui passe ensuite par le lexique sémantique et terminer enfin par le lexique phonologique pour prononcer le mot. En revanche, lorsqu'il s'agit d'un mot non stocké dans le lexique orthographique, la voie d'assemblage est empruntée. Le lecteur procède alors comme l'enfant qui apprend à lire en déchiffrant : il segmente le mot en graphèmes puis établit la correspondance graphèmes-phonèmes pour ensuite fusionner les phonèmes.

Phases de l'apprentissage de la lecture

L'acquisition de la lecture s'appuie sur des dons innés du langage chez l'enfant et comme l'illustre le modèle de Utta Frith, l'apprentissage de la lecture commence tôt. Il s'effectue en trois temps : le stade logographique, le décodage (conscience des sons) et l'orthographe. En effet, pour mieux écrire, la lecture est essentielle et pour mieux lire, l'écriture est importante.

Pour progresser en lecture, le décodage est crucial et une pédagogie différenciée est essentielle. Cette dernière comporte plusieurs étapes : des entraînements quotidiens, explicites, en petits groupes à besoins similaires, évalués très régulièrement et ciblés sur la voie d'assemblage (segmentation graphémique - correspondance graphèmes-phonèmes - fusion phonémique).

Le second chapitre

Le second chapitre est axé sur la dyslexie simple au travers du parcours d'un enfant : diagnostic, bilans et prise en charge.

Le diagnostic

La dyslexie est un trouble avéré car les scores obtenus lors des tests normés en lecture voire en orthographe sont faibles. Le trouble est dit inattendu ou encore spécifique car il ne peut s'expliquer par une déficience intellectuelle, sensorielle, un trouble psychiatrique, une lésion neurologique ou par un trouble du langage oral. Enfin, notons que le trouble est durable parce qu'il subsiste depuis un certain laps de temps (minimum 6 mois) et ce malgré la pédagogie différenciée et les efforts fournis par l'élève. Les tests pour poser le diagnostic sont alors effectués.

Les bilans

Suite à ce diagnostic, des bilans plus pointus avec un orthophoniste et un psychologue sont réalisés afin de préciser le diagnostic et de cibler le type de prise en charge. Le bilan orthophonique comprend une évaluation du niveau de lecture, des stratégies de lecture et de la compréhension de lecture du texte. Une évaluation du langage oral, des compétences phonologiques et visuo-attentionnelles ainsi que des trois orthographes - grammaticale, lexicale et phonétique - est également effectuée. 

La prise en charge

La prise en charge se décline en trois pôles : la rééducation, l'apprentissage de méthodes alternatives et la mise en place d'adaptations pour faciliter la vie quotidienne et scolaire. 

Le troisième chapitre

Le troisième chapitre reprend deux types de dyslexie : la dyslexie phonologique et la dyslexie visuo-attentionnelle. Avant de développer ces deux types de dyslexie, il est important de garder à l'esprit qu'il y a autant de dyslexies que de personnes dyslexiques : chaque cas est unique ! 

Les types de dyslexie

Afin de déterminer le type de dyslexie, une batterie normée de tests est réalisée, celle-ci analyse les capacités de lecture dans trois catégories : les mots réguliers, les mots irréguliers et les pseudo-mots.

Lorsque le sujet lit lentement les mots réguliers et ne tient pas compte des particularités des mots irréguliers, la voie d'adressage est altérée et cette dyslexie est appelée dyslexie visuo-attentionnelle. A noter que si un mot est présenté durant un laps de temps trop court, le sujet ne pourra pas le déchiffrer à l'aide de la voie d'assemblage qui est la seule intacte.

Dans le cas d'une dyslexie phonologique, le sujet peine à lire de nouveaux mots ou des pseudo-mots, sa lecture est parsemée d'erreurs comme la confusion de lettres (m/n, t/d, b/p), la difficulté à traduire les graphèmes complexes en un phonème (ch, ph, an, oin).

Enfin, quand un sujet éprouve des difficultés à lire les mots réguliers, les mots irréguliers et les pseudo-mots alors on parlera de dyslexie mixte ce qui signifie que les deux voies de lecture sont touchées.

Sources

BILLARD Catherine. Dyslexie et troubles associés, on s'en sort ! Paris : Tom Pousse, 2016, les trois premiers chapitres. 

GENARD Nathalie. Cours de Dyslexie - Dysorthographie 2020-2021. Uccle : Defré. Spécialisation en orthopédagogie, 2020.

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