ORT.DSEN.B403
Déficience sensorielle
Dans le cadre de ce cours, nous avons été amenés à interroger une personne présentant une déficience visuelle, nous devons ensuite analyser les réponses au regard du cours et des 5 premiers chapitres d'un livre intitulé "Nouveaux regards de la vision, enjeux, recherches, perspectives" de Laurence Winckler. Enfin, nous devons définir, cibler le rôle de l'orthopédagogue.
Questionnaire
Analyse du questionnaire
Lien avec le cours
La dystrophie des cônes et bâtonnets dont est porteuse la personne interrogée induit une perte de la vision centrale, des difficultés à distinguer les couleurs (protanopes) ce qui explique son daltonisme et une sensibilité accrue à la luminosité due à sa myopie qui rend sa vision floue. De plus, comme son acuité visuelle diminue d'année en année, elle présente aussi de la presbytie. Enfin, la personne a une vision avec des taches car plusieurs taches se trouvent dans la rétine ; elle ne voit donc que de manière périphérique.
D'après la classification de L'OMS, la personne présente une cécité moyenne car son acuité visuelle se situe entre 2 et 1 dixième. Afin de préciser sa position dans cette classification, une autre classification basée sur la manière dont l'individu se comporte y a été ajoutée. Selon cette dernière, la personne se situe parmi les visuels car son acuité visuelle varie entre 1/50 et 1/10 et que malgré une acuité visuelle faible, la personne continue de l'employer. En effet, lorsqu'elle se déplace, elle cherche constamment des repères visuels : elle regarde notamment les pieds des autres pour monter et descendre les escaliers et regarde les voitures des feux opposés afin de repérer quand elle peut traverser (quand c'est vert pour eux, ça l'est également pour elle).
Les signes révélateurs du handicap chez cette personne se déclinent en deux aspects : physiques et comportementaux.
Les aspects physiques sont le port de lunettes avec verres grossissants et l'utilisation d'une canne blanche avec la présence éventuelle d'une tierce personne de confiance (sa maman) pour se déplacer.
Les aspects comportementaux sont l'aversion pour la lumière, les difficultés pour lire et copier à partir du tableau, la difficulté pour percevoir les différentes couleurs, les difficultés dans les sports de ballon car ils demandent une coordination oculomotrice. Elle présente également un côté un peu gauche et des difficultés d'orientation spatiale.
La personne utilise beaucoup la technologie pour se débrouiller de la manière la plus autonome possible comme l'utilisation de Google Maps pour trouver son chemin, la loupe et le zoom pour lire ou encore Siri qui est une application à commande vocale.
Lorsque la personne est amenée à se rendre dans un nouvel endroit, elle y arrive en avance pour prendre connaissance des lieux.
Lien avec le livre
Comme explicité dans le livre, selon l'orientation de l'objet observé, sa configuration sera différente ainsi que sa perception. Ce qui est également vrai pour la personne interrogée car malgré une acuité visuelle faible, elle perçoit son environnement mais autrement.
Etant donné que la personne présente des difficultés à reconnaître ses collègues et ses élèves ainsi qu'à regarder les visages en raison de sa vision périphérique (regarde en l'air), elle ne peut donc identifier un visage.
Rôle de l'orthopédagogue
Avant la rentrée scolaire, l'orthopédagogue s'assurera que l'élève repère les lieux à l'avance pour qu'il puisse par la suite acquérir une autonomie dans ses déplacements. A la rentrée, il sera amené à sensibiliser les élèves, l'équipe pédagogique voire les parents d'élèves sur ce qu'est la déficience visuelle afin d'éviter toute stigmatisation de l'élève. A cette fin, Il pourra notamment, effectuer des ateliers comme les lunettes qui comprennent les différents types de troubles de la vision permettant ainsi la prise de conscience des difficultés que rencontre l'élève malvoyant. L'élève malvoyant pourra également se présenter et expliquer l'utilisation de son matériel. Cette sensibilisation auprès des élèves a pour objectif de prévenir les moqueries à son égard et d'empêcher la présence d'obstacles inutiles comme des affaires qui traînent au sol. Quant à la sensibilisation des professeurs, elle aura pour but de les prévenir de la mise en place de matériel bien spécifique, de la présence éventuelle d'une tierce personne, de l'importance d'oraliser le plus possible et d'utiliser un maximum le résidu visuel qui lui reste. C'est ainsi qu'il faudra utiliser un format de support de cours adapté et faire attention à sa place dans la classe en tenant compte notamment de la luminosité.
L'orthopédagogue mettra également en place des adaptations en collaboration avec l'élève bénéficiaire ainsi qu'en concertation avec l'équipe pédagogique et vérifiera l'utilisation effective de ces aménagements. Afin de les réajuster de la manière la plus optimale possible, il sera amené à observer le développement de l'élève dans son environnement à l'aide d'une grille d'analyse qu'il aura préalablement lui-même élaborée.
Il sera à l'écoute de l'enfant malvoyant, des parents ainsi que des professeurs et jouera le rôle de médiateur entre les différents intervenants. Enfin, il veillera à ce que l'élève et ses tuteurs légaux soient au courant des aides supplémentaires, notamment matérielles, que peuvent lui apporter les institutions comme la Ligue Braille.
Sources
MBO GONDA André. Cours de Déficience sensorielle 2020-2021. Uccle : Defré. Spécialisation en orthopédagogie, 2020.
WINCKLER Laurence. Nouveaux regards de la vision, enjeux, recherches, perspectives. Paris : CLM EDITEUR, 2005.