ORT.INTE.B450

Intelligence en questions 

A l'issue de ce cours, nous sommes amenés individuellement  à effectuer un retour réflexif et à résumer un reportage intitulé : "Les pouvoirs du cerveau - Notre intelligence dévoilée - Arte 2015".

Travail n°1 : retour réflexif 

J'ai choisi de réaliser mon retour réflexif sur le cours sous la forme d'une carte mentale.

Travail n°2 : résumé du reportage : "Les pouvoirs du cerveau - Notre intelligence dévoilée - Arte 2015"

Depuis un siècle, l'intelligence est étudiée et l'intelligence individuelle n'accroîtrait pas. L'intelligence consiste à établir le lien, assembler différents éléments, pour trouver une solution. Afin de la comprendre, il faut réussir à la fractionner en isolant toutes ses composantes. Cinq grandes recherches ont vu le jour.

Recherche n°1 : sommes-nous plus intelligents que nos aïeuls ?

Le test consiste à mesurer la vitesse à laquelle notre cerveau réagit. Notre temps de réaction a été comparé à celui de nos ancêtres grâce au principe du test du champ visuel en précisant la position droite ou gauche. Les résultats de ce test montrent que nous sommes plus lents que nos ancêtres. Depuis les 150 dernières années, nous sommes devenus de plus en plus lents ce qui signifie que notre intelligence décline. La preuve de cette constatation résiderait dans l'incroyable inventivité marquée par les idées, les innovations et la créativité de cette période qu'est le 19e siècle. Cependant, les scientifiques de cette période pensaient déjà que leurs ancêtres les Grecs de l'Antiquité étaient plus intelligents de par leur esprit philosophique. Par conséquent, si l'on suit ce raisonnement, on peut donc supposer que les hommes préhistoriques l'étaient encore davantage.

Dans le but de vérifier ce raisonnement, un cerveau de la préhistoire à été reconstitué sur base de la boîte noire. En le comparant avec le nôtre, des différences de forme et de taille sont remarquées, ce qui pourrait alimenter la théorie selon laquelle la taille du cerveau va de pair avec l'intelligence. Or, ces hommes étaient sûrement plus intelligents que nous au sein de leur environnement mais le seraient-ils dans le nôtre ? Dès lors, l'intelligence ne serait-elle pas plutôt la capacité de s'adapter au monde dans lequel on vit ?

Recherche n°2 : où se situe notre intelligence par rapport à la norme ?

L'intelligence est mesurée quotidiennement et par tous : les individus sont-ils rapides quand vous leur parlez d'un sujet qui leur est inconnu ? Comprennent-ils rapidement ?

Afin de mesurer l'intelligence de manière optimale, leurs réponses ainsi que la pertinence de leurs actions sont analysées en les comparant aux autres individus. Ce test est appelé test de Q.I. créé par A. Binet au début du 20e siècle. Ce dernier avait pour mission de détecter les enfants en difficulté scolaire. Pour ce faire, il évaluait les élèves sur base de leur raisonnement, de leur compréhension et de leur mémoire par rapport à une tranche d'âge bien précise. Le résultat de ce test est le rapport entre l'âge mental obtenu sur l'âge réel et le tout est multiplié par 100 afin d'obtenir le Q.I.. Il s'agit donc de la position d'un individu par rapport à un groupe de même âge. Cependant, un résultat ne peut résumer quelqu'un et pour éviter cette dérive, les véritables tests de Q.I. s'effectuent chez un psychologue agréé qui peut les interpréter correctement en les confrontant au passé, au présent et à la personnalité de l'individu.

Par ailleurs, l'Effet Flynn a révélé que l'augmentation du Q.I. est dû à un environnement plus favorable - meilleure alimentation, meilleure éducation - et que celui-ci augmenterait d'un à trois points par année d'école supplémentaire.

Dans les pays développés, le Q.I. a augmenté mais les individus ont été préparés à ce test. L'intelligence est donc un muscle entraîné à la pensée abstraite qu'évalue le Q.I.. Cependant, les résultats aux tests commencent à plafonner et ils ne pourront continuer à croître qu'à la condition que l'école révolutionne sa pédagogie.

Recherche n°3 : où est localisée l'intelligence dans notre cerveau ?

Actuellement, au lieu de se focaliser sur la production de l'intelligence, on s'intéresse plutôt à l'organe qui la produit.

Grâce à l'imagerie médicale, des recherches ont été effectués pour localiser l'intelligence dans le cerveau de personnes brillantes. Ces recherches ont révélé qu'il n'y a pas de centre de l'intelligence dans le cerveau et que la communication entre l'avant et l'arrière du cerveau est très importante pour résoudre des problèmes. Par ailleurs, plus les zones sont actives, moins les performances sont élevées. Un cerveau intelligent est donc un cerveau qui fonctionne moins, ce que l'on appelle la neuro-efficacité. Il s'agit donc de résoudre un problème en faisant le minimum d'efforts.

Pour illustrer le principe de la neuro-efficacité, prenons comme exemple l'apprentissage de la conduite. Au fil de l'apprentissage, le cerveau est de plus en plus efficace et demande de moins en moins d'efforts.

Le cerveau est comme un orchestre : l'intelligence est la musique mais le chef d'orchestre est introuvable. Dans le but de le repérer, l'activité électrique du cerveau d'enfants est mesurée lorsqu'ils résolvent des problèmes et une attention toute particulière est accordée à ce que l'on appelle les bugs de l'intelligence qui permettent d'inhiber les stratégies erronées élaborées. L'inhibition serait le processus clé de l'intelligence et le test de Stroop en est un exemple pour la mesurer.

Recherche n°4 : comment communiquent les différentes zones de notre intelligence ?

Lorsqu'un problème doit être résolu, nous sollicitons plusieurs zones du cerveau reliées entre elles et parfois en compétition. Une question subsiste : comment communiquent ces différentes zones ?

Le cerveau est fait de deux sortes de tissus, la matière grise et la matière blanche. La matière grise comprend les neurones et se situe en surface. La matière blanche comprend des axones qui relient les neurones entre eux et sont blancs car la gaine protectrice qu'est la myéline les entoure. Cette dernière permet aux informations de circuler rapidement et efficacement d'un neurone à un autre. La myéline est donc essentielle pour notre intelligence. Actuellement, la formation de la myéline qui commence à se développer à la naissance, est perturbée par la pollution. Le Q.I. diminue de 5 points.

Seulement 15% des neurones communiquent par l'électricité tandis que 85% représentent les cellules gliales qui communiquent entre elles et avec les neurones. Certaines de ces cellules fabriquent la myéline, d'autres appelées les astrocytes, nourrissent les neurones et les protègent. Les astrocytes sont fondamentaux à l'intelligence (découverte effectuée sur le cerveau de A. Einstein). Ils contribuent à favoriser la mémorisation et l'apprentissage.

Une nouvelle question se pose : comment expliquer les différences d'intelligence entre les individus ? Ont-ils plus de matière blanche, moins d'astrocytes, des neurones plus rapides ?

Cette question s'intéresse aux facteurs génétiques. Il a été établi que les gènes influencent l'intelligence. En effet, des tests effectués sur des vrais jumeaux qui partagent exactement les mêmes gènes permettent de montrer qu'ils jouent un rôle crucial dans l'intelligence. Néanmoins, il est important de garder à l'esprit que les gènes donnent un potentiel à chacun et que l'environnement permet de l'exprimer. Actuellement, des recherches sont en cours pour détecter avec précision les gènes responsables de l'intelligence.

Par ailleurs, l'intelligence est ce qui prédit le mieux notre niveau d'études et notre emploi. C'est une valeur qui est constamment classée et hiérarchisée ce qui engendre des dérives comme quoi l'intelligence est héréditaire ou encore alimente les théories racistes.

Recherche n°5 : quelles sont les différentes facettes de l'intelligence ?

Chaque société a besoin d'une hiérarchisation de la population par un critère unique. L'intelligence est vue, dès lors, comme une échelle unique de l'humanité mais peut-on réduire l'homme à sa dimension, à sa seule intelligence alors que cette dernière a de nombreuses facettes ?

Les multiples formes d'intelligence ne sont pas en compétition. L'intelligence ne peut être évaluée par une échelle unique. En effet, afin de résoudre un problème nous utilisons différentes manières de raisonner : l'intelligence en est une, la créativité une autre et sont complémentaires.

Enfin, selon Josef Chovaneck, la véritable intelligence ne serait-elle pas de réfléchir de manière plurielle et de prendre en compte plusieurs grilles d'analyse de la compréhension du monde ?

Sources 

ARTE. Les pouvoirs du cerveau - Notre intelligence dévoilée - Arte 2015 [en ligne]. Disponible sur : < https://rutube.ru/video/0976d3d9adfd9844328a63c87ac384a0/ > (Consulté le : 21.12.2020).  

JACQUET Elodie. Cours d'Intelligence en questions 2020-2021. Uccle : Defré. Spécialisation en orthopédagogie, 2020.